30 octobre 2025
Bien choisir son outil d’empreinte carbone : un guide pour passer à l’action
Face à l’essor des réglementations et à la pression croissante des parties prenantes, les outils d’empreinte carbone deviennent essentiels. Mais comment s’y retrouver parmi la multitude de solutions disponibles ?
Fondé sur notre expérience et la revue de nombreuses plateformes, ce guide aide les organisations à faire les meilleurs choix en fonction de leurs besoins — que ce soit pour la conformité CSRD, l’engagement fournisseurs ou le calcul d’empreinte produit.
Il propose une méthode claire, des critères d’évaluation concrets et des recommandations pour transformer la complexité en décisions efficaces.
Scope 3 : transformer un risque en levier stratégique
Les émissions de Scope 3, issues de la chaîne d’approvisionnement, sont en moyenne 21 fois plus élevées que celles générées directement par les entreprises.
Bonne nouvelle : agir sur ce levier peut rapporter gros. D’après EcoVadis et BCG, les organisations qui s’engagent dès maintenant peuvent obtenir un retour sur investissement jusqu’à six fois supérieur, tout en réduisant leur exposition à plus de 500 milliards de dollars de risques liés au carbone d’ici 2030.
Mesurer, impliquer les fournisseurs et planifier la transition permettent de transformer un enjeu climatique en véritable avantage concurrentiel.
Réaction à la proposition d’ordonnance sur les emballages
La coalition Swiss Plastic Action, coordonnée par EA for Impact, salue la révision de l’ordonnance fédérale sur les emballages comme une avancée vers une économie circulaire, tout en soulignant que le texte reste insuffisant pour freiner la pollution plastique et protéger la santé publique.
« La Suisse ne résoudra pas la crise des emballages par le recyclage. Il faut des objectifs contraignants de réduction et de réemploi, une consigne universelle et des règles claires pour éliminer les substances toxiques. »
La coalition appelle à renforcer le projet afin d’intégrer des mesures de prévention, de transparence et de réemploi, en phase avec les standards européens.
Visiter le site Swiss Plastic Action et lire le communiqué de presse.
À ne pas manquer
Rattrapez les derniers rapports et articles clés :
Rapport « A prescription for change »
Comment la réduction des plastiques à usage unique dans le secteur de la santé peut réduire les émissions, économiser des milliards et protéger les patients — rapport de Systemiq et Eunomia.
Le rapport révèle que le secteur de la santé génère chaque année 2,1 Mt de déchets plastiques et 9,3 Mt de CO₂e en Europe et en Amérique du Nord. Sans action, ces volumes pourraient augmenter de 40 % et les coûts atteindre 76 milliards $ d’ici 2040. Cinq leviers — refuser, réutiliser, substituer, recycler et privilégier des plastiques à faible empreinte carbone — permettraient de diviser par deux la consommation et les émissions, tout en réalisant 18 milliards $ d’économies par an. Les principaux freins : une gouvernance fragmentée et des incitations limitées dans les achats publics.
Rapport d’expédition “Return to Lake Tear”
Une expédition visant à répéter les prélèvements de microplastiques au lac Tear of the Clouds et à les comparer avec ceux du lac isolé de Moss Pond, situé à proximité.
L’expédition ADK H2H au lac Tear of the Clouds, source du fleuve Hudson, a détecté des microplastiques même dans cet écosystème alpin reculé — environ 8 particules par m³ — indiquant un transport atmosphérique sur de longues distances. Le rapport établit un lien entre microplastiques et polluants persistants et appelle à renforcer la surveillance de la contamination plastique atmosphérique en milieu montagneux.
Le développement mondial et limites planétaires : un monde en déséquilibre
Le « Doughnut » des limites sociales et planétaires met en évidence un monde en déséquilibre.
Une nouvelle recherche publiée dans Nature met à jour le cadre de la « Doughnut Economics » à l’échelle mondiale. Elle quantifie les manquements de l’humanité à satisfaire les besoins sociaux fondamentaux tout en dépassant plusieurs limites planétaires. L’étude met en évidence les inégalités croissantes et la tension persistante entre le développement humain et la durabilité environnementale.
La SBTi met à jour ses standards dans les principaux secteurs :
Énergie : le nouveau standard Net-Zero pour le secteur de l’électricité définit une trajectoire alignée sur l’objectif 1,5 °C pour la production, la transmission et la distribution d’électricité. Il exige l’arrêt complet des énergies fossiles non atténuées d’ici 2040, aucune nouvelle capacité fossile et des objectifs intermédiaires clairs pour atteindre le Net-Zero d’ici 2050.
Finance : le premier standard Net-Zero pour les institutions financières fixe des règles précises pour aligner les prêts, investissements et assurances sur l’objectif 1,5 °C.
Automobile : une consultation est ouverte pour un cadre dédié couvrant les fabricants et fournisseurs.
FLAG (Forêts, Terres et Agriculture): les mises à jour visent à mieux prendre en compte les changements d’usage des terres et le stockage du carbone.
Les consultations publiques sont ouvertes sur le site de la SBTi.
Le GHG Protocol a ouvert deux consultations publiques :
Scope 2 : les projets de révision maintiennent le double reporting (location- & market-based), tout en renforçant les règles : correspondance horaire et délivrabilité des certificats, hiérarchie mise à jour des facteurs d’émission, et utilisation des « données les plus précises accessibles ». Une seconde consultation est prévue en 2026, et le standard final est attendu en 2027.
Méthode d’analyse conséquentiel pour le secteur électrique : propositions visant à estimer les émissions évitées liées aux actions dans le secteur électrique, à communiquer en dehors des inventaires via « Actions & Market Instruments workstream ».
Les parties prenantes peuvent consulter les documents et soumettre leurs commentaires sur le site du GHG Protocol.
Plastic Overshoot Day à la une
Le 5 septembre a marqué le Plastic Overshoot Day, la date symbolique à laquelle le monde dépasse sa capacité annuelle de gestion des déchets plastiques.
À cette occasion, l’initiative a bénéficié d’une large couverture médiatique, avec des articles parus dans Sustainable Views, Edie, Environmental Journal, Business Green, My Green Pod, Circular Online, Resource.co.
Cliquez sur les publications pour lire les articles et découvrir comment Earth Action et l’équipe Plastic Overshoot Day contribuent à sensibiliser et à promouvoir des solutions systémiques face à la pollution plastique.
Charlotte Stalder invitée de l’émission A Bon Entendeur
L’émission A Bon Entendeur, diffusée le 15 octobre sur la RTS, portait sur les substances toxiques dans les ustensiles de cuisine.
Charlotte Stalder, experte en durabilité chez Earth Action, y apporte son éclairage sur les impacts environnementaux et sanitaires liés aux matériaux et à la conception des produits du quotidien.
Regardez l’émission.
Sarah Perreard dans L’Agefi Finance
Dans le numéro de septembre du magazine L’Agefi Finance, Sarah Perreard, co-directrice d’Earth Action, signe un article dans le dossier spécial consacré à la finance durable. Intitulé « La pollution plastique représente-t-elle déjà un actif toxique? », il analyse la manière dont la pollution plastique devient un risque financier tangible et appelle les investisseurs à agir dès maintenant.
Sur les radars
Au delà de nos propres travaux, nous suivons les évolutions politiques, analyses et points de vue qui façonnent l’agenda de la durabilité. Cette rubrique met en lumière des développements et perspectives externes que nous jugeons incontournables.
Les reculs
La Commission européenne a confirmé le report à 2026 de l’application des normes ESRS pour les entreprises non européennes, accordant ainsi plus de temps aux multinationales avant la mise en conformité avec la directive CSRD. Parallèlement, la CCNUCC a publié son dernier rapport de synthèse montrant que les plans climatiques nationaux actuels ne réduiraient les émissions que de 17 % par rapport à 2019 — une trajectoire très éloignée de l’objectif de 1,5 °C.
Les alliances
Les organismes de normalisation avancent vers une meilleure harmonisation. L’Organisation internationale de normalisation (ISO) et le Greenhouse Gas Protocol ont annoncé un partenariat stratégique pour unifier les standards mondiaux de comptabilité carbone, couvrant notamment les Scopes 2 et 3 ainsi que les nouveaux cadres ISO 1406X. De son côté, la Global Reporting Initiative (GRI) a présenté ses futurs Pollution Standards, qui élargiront le champ du reporting extra-financier aux impacts sur les sols, l’eau, le bruit, la lumière et les incidents environnementaux.
La pression monte
La dynamique durable se poursuit. Le Parlement européen a rejeté une proposition visant à alléger le cadre européen de reporting et de diligence durable, maintenant ainsi un haut niveau d’exigence en matière de transparence. En France, un tribunal a jugé que TotalEnergies avait trompé les consommateurs en se présentant comme « un acteur majeur de la transition énergétique », marquant la première condamnation pour écoblanchiment d’un grand groupe pétrolier en Europe. En Inde, la Food Safety and Standards Authority a proposé d’interdire les PFAS et le BPA dans les emballages alimentaires. Le rapport semestriel d’Ember montre que les énergies renouvelables ont couvert presque toute la croissance de la demande mondiale d’électricité au premier semestre 2025. Enfin, le fonds de pension néerlandais PFZW a retiré 29 milliards € de mandats confiés à BlackRock et LGIM pour renforcer son alignement avec des critères d’investissement durable.
Bienvenue à Jean-Baptiste Bayart chez Earth Action
Nous sommes ravis d’accueillir Jean-Baptiste Bayart, expert en durabilité et chef de produit expérimenté, fort de plus de vingt ans d’expérience en empreinte environnementale et analyse du cycle de vie (ACV).
À partir du 1er novembre, Jean-Baptiste rejoint Earth Action en tant que consultant senior en ACV et conseiller en développement d’affaires, contribuant à nos travaux à l’intersection de la science, de la stratégie et de l’innovation digitale.
Ayant joué un rôle clé dans le développement d’outils chez Quantis tels que eQopack et eQosphere, il apporte une expertise technique approfondie en ACV, alliée à une vision produit pragmatique. Son arrivée renforce la capacité d’Earth Action à fournir une intelligence durable au service de l’impact.
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