Lundi 27 mai, le Parlement suisse commencera à voter sur une vingtaine de propositions liées aux plastiques, déposées par des parlementaires de toutes tendances politiques. Chaque proposition vise à traiter l’impact sismique de la pollution plastique tout au long de son cycle de vie. Du soutien au développement d’alternatives aux plastiques au renforcement de la législation pour protéger la santé publique, ce sont des premières étapes importantes pour protéger notre population et notre planète. Alors que certains peuvent imaginer des décharges dans les pays du Sud lorsqu’ils pensent à la pollution plastique, la Suisse n’est pas exemptée de cette crise mondiale. Le plastique est bel et bien tout autour de nous.
En tant que pays, nous avons jusqu’à 8 270 tonnes de plastique qui se répandent chaque année dans notre air, nos eaux et nos sols, les microplastiques cachés représentant plus de 90 % de cette pollution. L’impact sur nos propres corps peut entraîner l’infertilité, des cancers, des maladies cardiaques et des naissances prématurées.
Malgré ces faits alarmants, le Conseil fédéral a déjà suggéré de rejeter chaque proposition. Lundi, les parlementaires commenceront à voter. Le Conseil fédéral a déclaré que nous devons attendre que nos voisins de l’UE agissent ou qu’un traité mondial sur les plastiques de l’ONU soit codifié. C’est cette inaction à l’échelle mondiale qui a plongé le monde dans la crise que nous habitons et qui nous enferme dans un cycle de dégradation.
Notre pays a souvent choisi de suivre son propre chemin dans le monde, alors pourquoi maintenant nous résignons-nous à la direction des autres alors que nous pouvons agir pour protéger le peuple suisse et l’environnement dès maintenant ?
Nous, en tant que scientifiques, médecins et représentants d’ONG suisses, appelons tous les parlementaires des deux Chambres à répondre à l’urgence d’agir contre la pollution plastique et à accepter toutes les propositions déposées sur le thème des plastiques. Si nous souhaitons protéger les générations suisses à venir, nous devons agir maintenant.
Les signataires : scientifiques mondiaux, médecins suisses et représentant.e.s d’ONG suisses
- Dr Julia Steinberger, professeur et chercheuse à l’Université de Lausanne en économie écologique
- Urs Brändli, président de Bio Suisse
- Valérie D’Acremont, prof. de Santé globale, Université de Lausanne
- Dr Philipp Staudacher, ancien professeur au Département de Chimie Environnementale de l’Eawag
- Prof Nicolas Senn, médecin, professeur à Unisanté et à l’Université de Lausanne
- Sylvain De Lucia, membre du groupe Santé Planétaire Léman
- Dr Anne-Marie Boulay, professeure agrégée, Dép. Génie Chimique et directrice Générale du CIRAIG
- Dr John Peterson Myers, président du conseil d’administration et scientifique en chef, Environmental Health Sciences; professeur adjoint en chimie à Institute for Green Science, Département de Chimie, Carnegie Mellon University
- Dr Terence J. Collins, professeur Teresa Heinz de chimie verte, et Directeur, Institute for Green Science Department of Chemistry, Carnegie Mellon University
- Dr Trisia Farrelly, antropologue de l’environnement et professeur à l’université Massey, membre du groupe d’experts du Programme des Nations unies pour l’environnement sur les déchets marins et les microplastiques, cofondatrice du comité directeur de la ‘Coalition des scientifiques pour un traité efficace sur les plastiques’
- Pascal Mulattieri, hydrobiologiste et Président de l’Association pour la sauvegarde du Léman
- Prof Richard C. Thompson, OBE FRS, directeur de l’institut marine de l’Université de Plymouth
- Sian Sutterland, co-fondatrice du Plastic Health Council
Ainsi que: Alexandre Robert, Ana Garcia, Antoine Sierro, Antoinette Gilson, Antoinette Vermilye, Armand Dussex, Aurélie Gaillard, Aurélie Gateaud,Barbara Zuercher, Béatrice Matthey Urfer, Bruno Frischknecht, Catherine Depallens, Chantal Huguenot Girardin, Christine Du Pasquier, David Azoulay, Dr Adela ABELLA, Dr Ana Garcia, Dr Andreas Messikommer, Dr Andrés Eduardo, Dr Anna Grichting Solder, Dr Ariane Schwab Hug, Dr Catherine Wyss, Dr Cécile Ryser, Dr Christopher Richard, Dr Claire Doering Berard, Dr Dominique Tercier, Dr Florence Kortüm, Dr Florence Zahn, Dr Florian Breider, Dr Huguette Lagnaz, Dr Iris Menn, Dr Jacques Press, Dr Jean François Schnegg, Dr Jérôme Tschudi, Dr Julien Boucher, Dr Léna Menoud, Dr Michaelis Karin, Dr Myriam Bickle Graz, Dr Nuria Jené Petschen, Dr Patrizia Flaminio, Dr Rachel Denis de Andrés , Dr Saskia Pellaton, Dr Sophie de Massougnes, Dr Vincent Amstutz, Edward Mitchell, Elise Buckle, Emmanuelle Rossini, Fabienne McLellan, Fausta Borsani, Florian Bretaudeau, Jeanne Durussel, Joan Marc Simon, Justine Maillot, Konstantinos Topouzelis, Laurianne Trimoulla, Louise Goodes, Lucas Navarro, Lucie Billat, Lucie Crisinel, Martine Perret, Monique Nanchen, Myriam Guzman, Natalie Bino, Pierre Schläppy, Roman Peter, Sabrina Tacchini, Sarah Meigniez, Séverine Vuilleumier, Silvia Frey, Sofia de Meyer, Sylvie Maître, Thomas Germann, Wanda Bosshard Taroni.
Cette lettre est soutenue par les ONG suivantes:
Association pour la Sauvegarde du Léman (ASL), CIEL (Center for International Environmental Law), Climate & Sustainability, EA-Earth Action, Fair-Fish, Future3, Gallifrey Foundation, Greenpeace Suisse, Institute for Green Science, KYMA Sea Conservation & Research, Ocean Care, Plastic Health Council, Plasticfasten, Trash Hero, Zero Waste Europe, Zero Waste Switzerland.
